KARESANSUI, Mon Jardin Sec

 

 

Une exposition de Luc Quoc Nhuong et Hiroaki Onuma

 

*Karesansui (枯山水) signifie jardin paysagé sec ; il est fortement influencé par le bouddhisme zen. Le sable délicatement ratissé et les pierres représentent les étangs, les cours d’eau, les îles et les montagnes.

 

 

17-20.10.2024, Palais Royal, 75001 Paris.

10h-18h

Asian Art Bridge

 

 

 

Dans le cadre des salons d’arts automnes, et en particulier ASIA NOW à Paris, ASIAN ART BRIDGE a l’honneur de présenter en parallèle deux artistes asiatiques talentueux.

 

Un artiste japonais émergent qui a vécu à Londres, au Pays-Pas, qui a absorbé de nombreuses cultures différentes dont la nature japonaise est toujours clairement révélée lorsqu’il peint. Un autre artiste, vietnamien, aux œuvres féroces et d’une grande personnalité, décédé avant de connaître l’apogée de sa renommée en dehors de son pays natal - ce qu’il aurait sans doute eu, ce n’était qu’une question de temps.

 

Ces deux personnes, l’une décédée, l’autre ayant commencé sa carrière d'artiste depuis quelques années maintenant, ont une approche similaire dans leur style. On dit souvent en Asie : “Le jeune bambou remplace le vieux bambou”.

 

Dans cette exposition, KARESANSUI, MON JARDIN SEC, ASIAN ART BRIDGE expose 10 dessins uniques de Luc Quoc Nhuong. Luc est connu pour ses œuvres à la laque et à l'encre sur papier de riz (dó). Mais cette collection de dessins à la mine de plomb est particulièrement rare, car il s’agit de tableaux peints par l’artiste au début de sa carrière dans les années 1989-1995, quand il dessinait constamment, créant des œuvres qui utilisaient uniquement des formes géométriques pour exprimer toute une histoire de la société vietnamienne assez cachée à cette époque et les périodes tumultueuses de l'histoire marquées par des déplacements et des scènes de séparation.  

 

L'art de Luc Quoc Nhuong est vraiment remarquable et sa nature extraordinaire se manifeste de diverses manières, la plus notable étant sa liberté de créativité. Selon l'artiste, il se libère des limites des techniques traditionnelles et des méthodes de peinture conventionnelles à son époque au Vietnam, permettant à ses émotions de déborder naturellement sur la toile. Par conséquent, ses œuvres sont hautement improvisées, offrant une expérience visuellement captivante à travers l'interaction vibrante des couleurs, des formes, des textures et des contours figuratifs.

 

En observant ses peintures, les spectateurs peuvent d'abord être surpris ou étonnés par la juxtaposition audacieuse de formes rondes, carrées et triangulaires. Cependant, ces formes fusionnent harmonieusement, créant des compositions agréables à l'œil. De même, l'utilisation du noir et blanc, qui pourrait être interprété comme «violent» et «cruel», n'évoque pas un sentiment d'étouffement. Cela est dû à l'application habile par l'artiste de "juste assez" de couleurs supplémentaires et à leur composition harmonieuse. "Je veux utiliser le moins pour dire le plus !", disait l'artiste à propos de ses peintures en noir et blanc, ou plutôt presque en noir et blanc. Cela dit, comme dans les croyances japonaises de Karesansui, même si il n’y a pas des “vrais” cours d’eau, de “vraies” montagnes et des îles, les spectateurs retrouvent ces images dans les éléments “imaginaires” incluant le sable ratissé, l’arrangement intentionnel des groupes de pierres qui représentent leur imagination minimalisme.

 

Luc Quoc Nhuong est né à Hanoï et est diplômé de l'Université des arts industriels de Hanoï. Ses œuvres sont dans plusieurs collections privées dans le monde entier, surtout en Suisse, en Belgique et au Japon. 

 

 

Né et élevé dans la campagne japonaise, Hiroaki Onuma s'est habitué à l'environnement monoculturel qui l'entourait. Dans son enfance calme et presque routinière, il se tournait vers son imagination pour invoquer l'action dans sa jeunesse – et c'est à ce moment-là qu'il découvrit des anime comme YugioOh et Dragon Ball. En grandissant avec les monstres représentés dans les séries, l'idée fausse selon laquelle les monstres étaient des créatures effrayantes ne l'affectent plus et est plutôt devenue un symbole de nostalgie.

 

Après avoir déménagé à Londres pour étudier les Beaux-Arts à Central Saint Martins, ce fut pour le moins une grande révélation pour lui. Par rapport à sa ville natale, Londres était en complète opposition. C'était un monde différent et même s’il ne fut pas facile au début de se familiariser avec la ville, il a fini par en faire partie. En surmontant les barrières de la communication et de la culture, il a découvert comment combiner différents styles dans ses créations, qu'il a baptisées peinture fusion.

 

Depuis l'université, les mots-clés fusion et hybridité sont au cœur de sa méthodologie, et après l’avoir importées aux Pays-Bas, il l'a baptisé Monster Project. Onuma s'inspire des expériences de la vie quotidienne (anime, hip hop, mode) et des symboles du capitalisme (iphone, sneakers) et les intègre dans ses propres créations. En extrayant des symboles du monde tangible, il les transfère sur son monde intangible.

 

Après un incident survenu à sa femme, Hiroaki a connu un changement radical dans ses oeuvres. Un exemple typique est sa dernière collection de peintures abstraites incluse dans cette exposition KARESANSUI, MON JARDIN SEC. C’est un jeu avec la couleur, le pinceau, le spray, la surface de la toile. C’est comme les panneaux de jardin japonais de Hiroaki, à la fois calmes comme la méditation et mouvants comme sa propre énergie intérieure.


Ses œuvres sont dans des collections privées en France, au Japon et au Pays-Pas.

 

 

Ce dialogue entre cette présentation des juxtaposition de formes de Luc Quoc Nhuong, 10 dessins uniques à mine de plomb, et la nouvelle collection de Hiroaki Onuma, KARESANSUI, MON JARDIN SEC, est visible du 17 au 20 octobre 2024 au 16, 17 galerie de Montpensier, jardin du Palais Royal, 75001 Paris.